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Ekwateur : les clés d'une communication transparente et engagée

Cet article est le transcript et les ressources de l'épisode 46 du podcast Slow Marketing. 🎧 Voici le lien pour écouter l'épisode ! 📮Abonne-toi à la Newsletter pour ne rien louper des prochains épisodes !


"Mon objectif, c’est d’être plus remarqué que vu." – Marine Le Bihan


Dans cet épisode de Slow Marketing, Anaïs Baumgarten accueille Marine Le Bihan, directrice communication et RSE d’Ekwateur, pour une discussion inspirante sur le marketing responsable et les défis de la communication dans le secteur de l’énergie.


Marine partage :

  • Les 4 valeurs fondatrices d’Ekwateur : combativité, transparence, durabilité, et proximité.

  • Pourquoi la transparence est plus difficile à assumer en période de crise, mais essentielle pour gagner et maintenir la confiance.

  • Son approche unique de la communication : être plus remarqué que vu, et comment cela permet de se démarquer dans un marché ultra-concurrentiel.

  • Pourquoi le rationnel seul ne suffit pas à changer les comportements et comment une identité éditoriale forte peut engager et fédérer.


Un épisode riche en apprentissages pour tous les professionnels du marketing, de la communication et de la RSE.

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Vignette épisode #47 - Ekwateur : les clés d'une communication transparente et engagé


Le transcript

Merci à mon partenaire Scrybecast qui m'aide à générer des transcripts de qualité !


Bienvenue dans cet épisode de Slow Marketing, le podcast qui dépoussière les codes du marketing pour promouvoir un marketing responsable, positif et engagé. Aujourd’hui, j’ai eu le plaisir d’échanger avec Marine Le Bihan, directrice communication et RSE d’Ekwateur. Elle nous partage son parcours, les valeurs fondatrices de l’entreprise et ses stratégies de communication.


Présentation de Marine Le Bihan

Anaïs : Bonjour Marine, merci de nous rejoindre aujourd'hui sur Slow Marketing. Pour commencer, peux-tu nous parler de ton rôle chez Ekwateur et de ton parcours ?

Marine : Bonjour, Anaïs. Merci beaucoup de m’inviter ! Avec plaisir, je me présente : je suis Marine Le Bihan, directrice de la communication chez Ekwateur. Mon rôle est vraiment de faire rayonner la marque et ses valeurs à l’extérieur.

Mon parcours est un peu atypique. À l’origine, j’ai fait un master en ressources humaines, un choix fait presque par accident. Ensuite, j’ai eu un stage en agence de communication audiovisuelle qui m’a introduite au domaine de la communication. Puis, à 25 ans, j’ai eu ce que j’appelle une crise de conscience écologique. J’ai décidé de concilier ma carrière avec mes convictions écologiques, et c’est ainsi que j’ai envoyé une candidature spontanée à Ekwateur.

Quand je suis arrivée, nous étions huit dans l’équipe, et il n’y avait pas encore de poste dédié à la communication. L’entreprise n’était même pas encore ouverte au marché grand public. Je me suis formée sur le tas, dans l’IT, en tant que Product Owner. Puis, à mesure que l’entreprise grandissait, j’ai eu l’opportunité de créer et structurer tout le service communication.


Les valeurs fondatrices d’Ekwateur

Anaïs : Aujourd’hui, Ekwateur se distingue par son engagement envers une énergie 100 % renouvelable et une transparence radicale. Comment ces valeurs ont-elles été définies au départ, et comment influencent-elles la communication de l’entreprise ?

Marine : Ekwateur a été fondée autour de quatre valeurs principales qui ont guidé l’entreprise dès ses débuts :

  1. La combativité : Quand Julien et Jonathan ont créé Ekwateur, ils étaient dans une petite chambre de bonne, et face à eux, il n’y avait que des géants comme EDF, Total ou Engie. Cela a forgé une mentalité de combattants, parce que pour se faire une place dans ce marché, il fallait être résilient et tenace.

  2. La transparence : Dès le départ, Julien et Jonathan ont voulu apporter de la pédagogie sur un marché opaque. Nous expliquons des notions complexes comme les kilowattheures, la transition énergétique ou encore le fonctionnement des énergies renouvelables. En interne, la transparence est tout aussi importante : chaque mois, nous partageons les mêmes informations avec nos collaborateurs et nos actionnaires pour garantir une cohérence totale.

  3. La durabilité : C’est la raison d’être d’Ekwateur. Nous avons une mission claire : réussir la transition énergétique pour accompagner la transition écologique. Nous sommes une entreprise à mission et labellisée B Corp, ce qui reflète cet engagement.

  4. La proximité : Nous voulons être perçus comme un commerce de proximité, à l’opposé des grandes entreprises où il est difficile de trouver une oreille attentive. Cela se traduit par une communication accessible, une tonalité proche, et des interactions simples et humaines avec nos clients.

Ces valeurs ne sont pas de simples concepts ; elles sont à la base de toutes nos décisions. Par exemple, chaque produit ou service que nous développons est évalué selon son impact écologique, sa durabilité, et sa transparence.


Transparence et défis dans la communication

Anaïs : Comment ces valeurs se manifestent-elles concrètement dans tes stratégies de communication ou tes interactions avec les clients ?

Marine : Ces valeurs forment mon cadre de création. Que ce soit pour définir une stratégie à long terme ou pour gérer mon équipe au quotidien, elles sont omniprésentes.

C’est facile d’être transparent quand tout va bien. Par exemple, quand on réduit notre empreinte carbone ou qu’on obtient un nouveau label, on est fiers d’en parler. Mais la transparence est vraiment mise à l’épreuve dans les moments difficiles.

Pendant la crise énergétique, lorsque les prix ont explosé, nous avons pris la décision difficile de prévenir nos clients que leurs factures allaient augmenter. Nous avons expliqué pourquoi et proposé des solutions pour les accompagner. Cela aurait été plus simple de ne rien dire, de laisser partir les clients insatisfaits sans tenter de dialogue. Mais ce n’est pas notre vision. Nous avons choisi la transparence, car c’est ainsi que nous construisons une relation de confiance durable.


La stratégie d’acquisition et de rétention client

Anaïs : Votre modèle d’acquisition est 100 % digital. Quelles stratégies spécifiques mettez-vous en œuvre pour attirer et retenir vos clients ? Quels défis rencontrez-vous avec ce modèle dans le secteur de l’énergie ?

Marine : Nous avons deux approches principales : une acquisition organique basée sur notre identité de marque et une acquisition payante via des campagnes ciblées.

Nous aurions pu nous différencier sur le prix ou simplement l’énergie verte, mais cela aurait été trop fragile. Aujourd’hui, tout le monde peut proposer de l’énergie verte, et faire la course aux prix bas est une stratégie temporaire. Nous préférons miser sur nos valeurs et sur une identité de marque forte qui donne envie de nous rejoindre pour ce que nous représentons.

Le secteur de l’énergie est un marché difficile, avec beaucoup d’opacité et une concurrence féroce, souvent issue de grands groupes du CAC 40. Nous devons constamment jouer des coudes pour exister. La réglementation est également complexe et fluctue en fonction des décisions étatiques, ce qui ajoute un niveau de difficulté supplémentaire.


Une identité éditoriale unique

Anaïs : Votre ton de communication est plutôt décalé pour le secteur. Comment ce style de copywriting contribue-t-il à engager vos clients et à vous démarquer ?

Marine : Notre identité éditoriale s’est développée de manière très organique. Au début, tout le monde participait à la rédaction : les développeurs, le service client, la communication... Chacun écrivait avec son propre ressenti, mais toujours avec les valeurs d’Ekwateur en tête.

Aujourd’hui, avec une équipe de 180 personnes, nous avons structuré notre approche. Nous ne pouvons pas rivaliser avec les budgets de communication d’un EDF, mais nous misons sur la créativité. Mon objectif est d’être plus remarqué que vu. Si un texte pourrait être écrit par quelqu’un d’autre, alors ce n’est pas pour nous. Cette authenticité et cette cohérence font la différence.


Surmonter les freins au changement

Anaïs : Pour changer de fournisseur d’énergie, il y a souvent des freins comme la peur de coupures ou les démarches administratives. Quelles stratégies utilisez-vous pour pallier ces craintes ?

Marine : Ces peurs sont irrationnelles, mais elles existent. Nous les contrebalançons avec des services innovants, une communication transparente, et des tarifs justes. Nous expliquons sans cesse que ces risques n’existent pas, mais surtout, nous essayons de donner encore plus envie aux gens d’adopter une énergie renouvelable et responsable.


Le service client collaboratif

Anaïs : Sur votre site, vous proposez un service client collaboratif où vos clients répondent aux questions des autres. Comment cette idée est-elle née ?

Marine : Le service client collaboratif a été mis en place dès la création d’Ekwateur. C’était une idée de Julien et Jonathan, nos fondateurs, et cela reflète leur vision de partage. L’idée était de permettre à nos clients et clientes de participer à notre croissance tout en leur offrant une expérience unique.

Ce système repose sur un principe simple : si vous êtes fan d’Ekwateur, que vous avez du temps libre, et que vous voulez être rémunéré, nous vous formons pour répondre aux questions d’autres clients via notre chat. Ces participants peuvent se connecter à n’importe quel moment pour aider sur des sujets comme les contrats ou les factures. Tout est supervisé par notre service client interne pour garantir la qualité des réponses.

Actuellement, entre 10 et 20 personnes participent activement à ce service collaboratif. Cela nous permet d’offrir un service plus humain tout en renforçant notre lien avec notre communauté.


Le slow marketing selon Marine Le Bihan


Anaïs : Si je te dis slow marketing, à quoi penses-tu ?

Marine : Je pense au futur. Pour moi, l’achat compulsif et les produits inutiles n’ont pas leur place dans le monde de demain. Pourtant, c’est encore la norme aujourd’hui, mais j’espère que cela va changer.

Le slow marketing, c’est redonner de la place au temps. C’est prendre le temps de développer des produits et services qui ont du sens, de construire des discours plus réfléchis, et d’éviter de jouer sur les pulsions cognitives ou émotionnelles pour générer des clics ou des achats. C’est une approche qui remet l’humain et la sincérité au centre, et je pense que c’est indispensable pour évoluer dans la bonne direction.


Une recommandation pour les marketeurs


Anaïs : Une dernière action que tu recommanderais à tous les marketeurs pour contribuer positivement à notre société ?

Marine : Être transparent. Dire la vérité, c’est essentiel. Si une entreprise n’est pas à l’aise avec l’idée de dire la vérité, c’est qu’il y a un problème à résoudre ailleurs, au-delà de la communication.

Cela permet aussi de restaurer la confiance, qui est un élément clé dans la relation entre une entreprise et ses parties prenantes. Comme le dit Yuval Noah Harari, une entreprise n’est au final qu’un regroupement de personnes qui collaborent. Et pour que cela fonctionne, il faut un socle de confiance solide.


Conclusion

Merci à Marine Le Bihan pour cet échange riche et inspirant. Nous retiendrons deux grandes leçons :

  1. La transparence est essentielle, surtout dans les moments difficiles.

  2. Être plus remarqué que vu est une stratégie gagnante pour les entreprises qui misent sur la créativité et les valeurs plutôt que sur des budgets colossaux.

Rendez-vous dans deux semaines pour un nouvel épisode de Slow Marketing. Si cet échange vous a plu, abonnez-vous à notre newsletter ou suivez Anaïs Baumgarten sur LinkedIn pour ne rien manquer. Tous les liens sont disponibles dans la description.





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