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Le bilan d'un an de podcast : mes moments forts, mes défis et mes réflexions

Cet article est le transcript et les ressources de l'épisode 28 du podcast Slow Marketing. 🎧 Voici le lien pour écouter l'épisode ! 📮Abonne-toi à la Newsletter pour ne rien louper des prochains épisodes !


🌟 Le bilan d'un an de podcast : mes moments forts, mes défis et mes réflexions 🎙️

Aujourd'hui, je voulais partager avec vous un épisode spécial de mon podcast. Ça fait déjà un an que j'ai lancé cette aventure et je suis tellement excitée de voir jusqu'où nous sommes arrivés !


🥳 C'est incroyable de voir à quel point cette aventure a évolué depuis mes premiers épisodes, et je ne peux pas m'empêcher de ressentir une profonde gratitude envers tous ceux qui m'ont soutenue et encouragée.


Pour cet épisode bilan, j’ai réalisé une interview inversée avec l’aide de Laureline Dargery, voici quelques questions auxquelles j’ai répondu :

👉 Qu'est-ce que tu aimes le plus dans ton métier et comment cela se reflète-t-il dans ton podcast ?

👉 Penses-tu que le podcast audio est le format le plus éthique pour communiquer ? Pourquoi ?

👉 Pourquoi les dinosaures ?

👉 Envisages-tu de participer au Podcasthon caritatif en mars 2024 ?

👉 Quelles sont les prochaines étapes pour le podcast Slow Marketing ? As-tu des thèmes ou des invités déjà en tête ?


📢 Alors voilà, je pourrais continuer pendant des heures à vous parler de cet épisode spécial, mais je préfère vous inviter à l’écouter par vous-même ! Vous y trouverez plus de détails sur ces moments forts, ces défis et ces réflexions qui ont marqué cette première année de podcast. C'est une expérience que je suis fière de partager avec vous.


Un grand merci pour toutes vos questions et à Laureline Dargery pour son aide dans la réalisation de cet épisode.🎙️💚



Slow Marketing - épisode 30 : bilan de 1 an de podcast



Le transcript

Anaïs, peux-tu te présenter pour ceux qui te découvrent à travers cet épisode spécial ?

Oui, bien sûr, je réalise d'ailleurs que je ne me suis jamais vraiment présentée sur le podcast. Alors, je suis spécialiste en marketing digital depuis plus de dix ans. Avant de me lancer en indépendante, j'ai occupé le poste de directrice marketing dans une start-up parisienne spécialisée dans le sport connecté pendant près de cinq ans. Depuis 2019, je travaille à mon compte en tant que consultante et formatrice en stratégie marketing responsable. Et il y a un an, j'ai lancé ce podcast dédié au marketing.


Lorsqu'on te dit 'Slow Marketing', qu'est-ce que cela évoque pour toi ? Peux-tu nous donner ta définition personnelle et ce que cela représente dans ton quotidien professionnel ?

Alors, le concept de "Slow Marketing" m'est venu en réfléchissant à l'idée de marketing responsable et durable. Je trouvais que le terme 'marketing responsable' n'englobait pas pleinement tous les sujets ni la philosophie que je voulais explorer. Je me suis rappelée d'un exposé que j'avais fait au lycée en italien sur le mouvement Slow Food en Italie, initié en réponse à l'implantation des fast-foods, prônant un retour aux valeurs traditionnelles et à l'appréciation de la cuisine locale.

Plus tard, le mouvement Slow Fashion, qui critique l'industrie de la mode rapide et ses dérives, a également suscité mon intérêt. J'ai donc pensé que le 'Slow' pouvait également s'appliquer au marketing, dans le sens de ralentir, de réfléchir davantage à nos actions marketing, à nos stratégies et aux outils que nous utilisons.

Pour moi, le "Slow Marketing" c'est choisir la qualité avant la quantité et porter une attention particulière aux conséquences de nos actes marketing. C'est une approche que je tente d'intégrer dans mon quotidien professionnel. Cela signifie prendre le temps de bien comprendre les besoins et les attentes de mon audience, de construire des campagnes réfléchies et responsables, et de mesurer l'impact de mes actions non seulement sur le plan commercial, mais aussi sur le plan social et environnemental. C'est un engagement à pratiquer un marketing plus conscient et plus éthique.


À titre personnel, quels sont tes engagements et valeurs ? On aimerait en savoir plus sur toi.

Oui, bien sûr, je suis heureuse de partager cela. Mes engagements environnementaux sont une part importante de ma vie. Par exemple, cela fait déjà cinq ou six ans que j'ai arrêté de consommer de la viande. Cet engagement découle d'une réflexion plus large sur l'impact de mes choix quotidiens sur l'environnement. En 2015, lorsque j'ai emménagé à Paris et commencé à gagner mon propre salaire, j'ai été confrontée à la culture de la consommation rapide, particulièrement dans la mode. Cela m'a fait réaliser l'importance de réduire ma consommation de vêtements neufs.

Pour moi, il est également essentiel de mesurer mon impact, c'est pourquoi je réalise mon bilan carbone personnel chaque année. C'est un exercice qui me confronte à la réalité de mes actions, comme l'utilisation de l'avion ou d'autres aspects de mon mode de vie qui pourraient être améliorés. La dernière fois que j'ai vérifié, j'étais à environ six tonnes de CO2 par an. Bien que ce ne soit pas facile à affronter, je m'efforce de faire mieux chaque année.

En plus de mes engagements environnementaux, je suis également activement engagée dans la cause féministe. En tant que femme, je trouve essentiel de promouvoir l'égalité des sexes et de combattre le sexisme partout où il se trouve. Que ce soit dans mon travail ou dans ma vie quotidienne, je m'efforce de faire avancer cette cause importante. Pour moi, il est crucial que cet engagement se reflète dans tous les aspects de notre société.


Anaïs, en regardant en arrière, quel moment te semble le plus marquant de cette première année de podcast ?

En réfléchissant à cette question, le moment le plus marquant pour moi a été de voir ma photo s'afficher sur Spotify lors de la sortie du premier épisode. Me retrouver listée parmi d'autres podcasts connus, c'était incroyable. Je me souviens m'être dit : "Waouh, je suis vraiment là. C'est possible !"

Le lancement de ces premiers épisodes et les retours positifs que j'ai reçus ont été également très marquants. Avant de créer le podcast, j'étais fatiguée de recevoir constamment des messages sur comment "faire quinze fois plus de bénéfices en trois fois moins d'efforts grâce à cette technique marketing révolutionnaire". Je ne pouvais plus adhérer à ce type de message qui ignore complètement les enjeux environnementaux actuels.

Réaliser qu'il y avait des auditeurs pour qui ce message de marketing plus responsable résonnait vraiment a été une expérience incroyablement gratifiante. Savoir qu'il existe une communauté qui partage ces valeurs et souhaite s'engager dans cette voie, c'était à la fois surprenant et profondément motivant. Cela a vraiment marqué le début de ce voyage pour moi.


Ça a été quoi le déclic là ? Tu nous as un peu parlé du déclic, mais quelles ont été les étapes ensuite ?

Oui, effectivement, tout a commencé avec cet email de trop que j'ai reçu, qui m'a fait réaliser que je ne pouvais plus continuer comme avant. Le nom du podcast m'est venu presque instantanément après ce déclic. J'avais un nom, un concept et une idée claire des sujets que je voulais aborder. Je suis plutôt du genre impulsif, donc très rapidement, peut-être le lendemain ou le surlendemain, j'ai vu que Caroline Mignaux proposait une formation pour lancer son podcast. Sans hésiter, je me suis inscrite.

J'ai suivi cette formation et je me suis lancée dans un défi personnel : sortir le podcast en un mois. Le mois de décembre de l'année dernière a été entièrement consacré à ce projet. C'est dans ma nature d'agir ainsi, car si je ne me fixe pas de délais, je tends à procrastiner et les choses ne se concrétisent pas. Donc oui, ça a été un enchaînement très rapide d'actions dès que l'idée a germé dans mon esprit.


Peux-tu nous parler d'un défi particulier que tu as rencontré et comment tu l'as surmonté ?

Oui, l'un des plus gros défis pour moi a été de sous-estimer la charge de travail que représente la création d'un podcast, en particulier lorsque j'ai décidé de publier un épisode par semaine. Ce rythme, que j'ai réussi à tenir pendant trois mois, était sur le point de me faire abandonner le projet, tellement il était difficile à soutenir.

Il faut comprendre que le podcast n'est pas mon activité principale, je ne gagne pas d'argent avec et je dois gérer en parallèle mes autres activités professionnelles. Un épisode par semaine impliquait une quantité de travail énorme, surtout que je gérais tout de A à Z : le montage, la recherche d'intervenants, la préparation des questions, et bien plus.

Face à ce rythme insoutenable, j'ai dû faire le choix difficile de réduire la fréquence de publication. Bien que j'aie remarqué que la publication hebdomadaire générait plus d'écoutes, il était essentiel pour moi de ne pas sacrifier ma santé mentale et physique pour ce projet. J'ai préféré adopter une approche plus durable, qui me permettrait de continuer le podcast sur le long terme.

Donc, j'ai appris à renoncer à certaines ambitions immédiates au profit d'un équilibre plus sain et d'une vision à long terme. C'était une décision difficile, mais nécessaire pour maintenir ma passion pour le projet tout en préservant ma santé et mon bien-être.


Et aujourd'hui, combien d'épisodes as-tu publiés ?

J'ai ajusté mon rythme de publication de un épisode par semaine à un toutes les deux semaines. J'ai aussi introduit le concept de saisons dans mon podcast. Je fais désormais des saisons de dix épisodes, suivies d'une pause de deux ou trois mois entre chacune. Cela me permet de prendre un peu de recul, de souffler, et de mieux préparer la saison suivante. Donc, oui, ces ajustements ont vraiment aidé à rendre le processus plus gérable.


Qu'est-ce que tu aimes le plus dans ton métier et comment cela se reflète-t-il dans ton podcast ?

Ce que j'aime le plus dans mon métier, c'est la créativité, que je retrouve dans l'aspect manuel de certaines de mes activités personnelles comme le tricot, la couture, ou la rénovation de mon appartement. J'apprécie vraiment le fait de pouvoir concrétiser une vision par moi-même. Cette passion se reflète dans mon travail où j'accompagne principalement des PME et des startups. Cela me donne l'occasion d'allier vision stratégique et mise en œuvre concrète chez mes clients.

Le podcast est le parfait reflet de cette passion. J'ai conçu moi-même la vignette et imaginé tout l'univers du podcast. Même si ce n'est pas parfait, c'est le produit de ma créativité, de l'idéation à la réalisation. De plus, le podcast en tant que nouveau média me permet de me challenger, d'approfondir mes compétences et de réfléchir à l'impact environnemental et sociétal de chaque action que j'entreprends.

Cela m'a poussée à me perfectionner dans des domaines techniques tels que la compression des fichiers audio et vidéo, des sujets que je maîtrisais déjà, mais sur lesquels je n'avais pas une expertise aussi approfondie avant de lancer le podcast. Ainsi, le podcast est vraiment une extension de ce que j'aime dans mon métier : la créativité, la mise en œuvre, et le développement constant.


Pourquoi les dinosaures ?

L'histoire des dinosaures a commencé comme une blague lorsque j'étais en année de césure à Montréal, partagée avec un de mes colocataires. J'ai commencé par en avoir deux ou trois chez moi, et maintenant, j'ai une véritable collection. À la maison, j'ai plus de trente dinosaures disséminés parmi mes plantes. Même si je ne suis pas particulièrement savante en matière de dinosaures, j'ai toujours eu une certaine fascination pour ces créatures, pour l'objet qu'ils représentent et pour l'image qu'ils véhiculent.

Cette fascination a fini par se lier à ma vision du marketing. Je ne veux pas que le marketing disparaisse comme les dinosaures. Cela symbolise pour moi la nécessité de repenser notre métier, nos pratiques, pour s'adapter et évoluer plutôt que de risquer l'extinction. Les dinosaures chez moi sont un rappel ludique mais constant de cette nécessité de renouvellement et d'innovation dans ce que je fais professionnellement.


Penses-tu que le podcast audio est le format le plus éthique pour communiquer ? Pourquoi ?

Ce matin même, je réfléchissais à la notion d'éthique liée au format du podcast audio. Je pense que, parmi les différents médias, le podcast pourrait être celui ayant le moins d'impact environnemental, notamment par rapport à la vidéo. Cependant, c'est une estimation plutôt qu'une certitude car nous manquons de données précises sur le stockage et la diffusion des podcasts sur différentes plateformes, l'origine des serveurs, etc.

Le terme "éthique" va bien au-delà du choix du format. En effet, n'importe quel canal de communication peut être éthique ou non, selon la manière dont on l'utilise. Par exemple, si après cet enregistrement, je décide de délocaliser le montage de mon podcast dans un pays où je rémunère une personne une misère, même selon les standards locaux, peut-on toujours considérer cela comme éthique ? L'éthique réside dans les choix et les pratiques que nous adoptons.

En termes d'impact environnemental, l'une des mesures que j'ai prises est de ne pas acheter de matériel neuf. La majorité de l'impact environnemental de nos activités numériques provient du matériel lui-même, pas tant de l'utilisation ou du nombre de posts. J'ai donc opté pour du matériel que j'avais déjà ou acheté d'occasion.

Un autre aspect important pour moi a été la compression des fichiers audio. J'ai travaillé à améliorer mes compétences pour exporter des fichiers de bonne qualité tout en réduisant considérablement leur taille. Ainsi, je cherche constamment à rendre mon travail plus éthique et responsable, non seulement dans le choix du format mais aussi dans toutes les étapes de production et de diffusion de mon podcast.


Imagines-tu te diversifier sur d'autres formats comme un magazine ou des pastilles vidéos ? Qu'est-ce qui te motiverait dans cette diversification ?

Oui, j'y réfléchis sérieusement depuis quelques mois, et c'est dans mes projets pour 2024. Ma motivation principale pour envisager d'autres formats est d'atteindre et d'éduquer une audience plus large. Le podcast est un excellent média qui permet une communication profonde et attentive, mais développer une audience prend du temps. Comparativement, la vidéo, par exemple, offre une visibilité bien plus importante et rapide.

Ces derniers mois ont été marqués par de grandes réflexions à ce sujet. J'ai envisagé un compromis en envisageant de publier des vidéos courtes, bien compressées et optimisées pour minimiser leur impact environnemental. Je prévois également de gérer ces vidéos de manière responsable, en les retirant des plateformes après un certain temps pour réduire leur empreinte numérique.

Cette approche me permettrait de capitaliser sur la visibilité que la vidéo peut offrir tout en restant fidèle à mes principes de réduction d'impact. C'est une sorte d'équilibre entre visibilité et responsabilité.

En outre, un autre projet qui me tient à cœur est la publication d'un livre sur ces sujets. C'est un gros projet, mais j'ai déjà commencé à semer les graines pour cela. Ce serait une autre manière de diversifier mon message et de toucher un public différent, tout en approfondissant le sujet de manière significative.


Pour ceux qui veulent se lancer dans le podcast, en moyenne, combien de temps te prend la production et la diffusion d'un épisode ?

C'est une question pertinente, mais pas facile à répondre car le temps nécessaire a beaucoup évolué. Il y a un an, produire un épisode pouvait me prendre une à deux journées complètes. Cela incluait la génération de l'idée, la rédaction, la recherche d'intervenants, la préparation des questions, l'enregistrement, le montage, et la préparation de toute la communication autour. C'était vraiment un travail considérable.

Avec l'expérience, certaines tâches sont devenues plus rapides, et j'ai aussi beaucoup simplifié mon processus, particulièrement le montage. Aujourd'hui, je dirais qu'un épisode me prend en moyenne une demi-journée de travail, parfois une journée entière si le sujet nécessite plus de recherches ou de préparation en amont. Donc, en somme, pour une interview d'expert, du moment où j'ai l'idée du sujet à la publication de l'épisode, cela me prendrait environ une demi-journée. Cela dit, l'efficacité vient avec la pratique et l'expérience, et chaque podcasteur trouvera ses propres moyens d'optimiser ce processus.

Anaïs, quelles sont les prochaines étapes pour le podcast Slow Marketing ? As-tu des thèmes ou des invités déjà en tête ?

Oui, il y a déjà des plans concrets pour la saison trois du podcast, qui sera entièrement axée sur l'impact sociétal, un sujet que je trouve encore sous-représenté dans les conférences et les blogs de marketing. Mon ambition est de produire dix épisodes qui explorent en profondeur l'impact du marketing sur nos sociétés et les leviers d'action pour induire un changement positif. C'est un thème qui me passionne vraiment.

Parmi les invités que j'aimerais accueillir, il y a par exemple Rose Lamy, auteure d'un livre fascinant sur le discours sexiste dans les médias. Je pense qu'elle pourrait nous éclairer énormément sur les nuances du sexisme dans le marketing et la communication. C'est juste un exemple parmi d'autres sujets que j'aimerais aborder, comme l'inclusion du handicap dans le digital, le manque de prise en compte de cette réalité, mais aussi des thèmes comme le militantisme et le marketing associatif, des domaines que l'on explore trop rarement.

Ce projet de la saison trois, axée sur l'impact sociétal, me tient particulièrement à cœur. Parallèlement, je travaille actuellement à la création d'un guide et d'un outil de suivi sur Notion pour réaliser un audit de responsabilité des actions marketing. J'ai entamé ce projet cet été et je commence à obtenir une version qui me satisfait. L'idée est de fournir un moyen aux professionnels du marketing de réviser régulièrement leurs actions à l'aide d'indicateurs définis pour mesurer et analyser l'impact environnemental et sociétal de chaque action marketing. Je partagerai bientôt plus d'informations sur cet outil, qui, je l'espère, aidera de nombreux professionnels à prendre des décisions plus responsables et éclairées dans leur travail.

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